Un jour, après un achat généreux dans une boutique de pierres, la vendeuse m’a gentiment proposé de choisir une perle baroque et de me l’offrir. Face au vaste choix qui s’est présenté à moi, je me suis mise à hésiter. J’avais peur de la faire attendre et de paraître ennuyeusement indécise. J’en ai donc rapidement choisi une, mais au même moment, mon œil a été attiré par une autre perle que je trouvais plus belle. Je suis restée paralysée, n’osant pas revenir sur ma décision. Finalement la vendeuse a rangé son plateau et j’ai gardé celle que j’avais en main.
J’ai immédiatement détesté cette perle que j’ai ensuite ramenée chez moi. Elle était particulièrement laide à mes yeux et j’étais remplie de regret et de mépris envers moi-même. J’ai vu dans cette perle mon éternelle indécision, mon manque de confiance et ma retenue habituelle.
Le lendemain, j’ai fermé les yeux et laissé ma frustration s’exprimer dans mon corps. Au bout de quelques secondes de tourmente pleinement vécue, mon corps a fini par relâcher ce qui me pesait. En ouvrant mes yeux, j’ai regardé la perle avec fraîcheur et renouveau. Elle était belle à sa manière et unique. Un voile s’était levé de mon esprit, et sans brouillard émotionnel, c’était clair :
Ce n’était pas la perle qui posait problème, mais le jugement sévère que j’avais envers moi-même.
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